Conseils concernant les miroirs. Dans l'atelier, un exemple de miroir au mercure et son cadre entièrement restauré

Évaluer la qualité du miroir :

Lorsqu’on pose un doigt sur un miroir, la distance à laquelle se trouve l’argenture révèle souvent si votre miroir est de valeur ou non. Un contact proche ou quasi immédiat avec cette surface indique le plus souvent un miroir au mercure. Celui-ci est dès plus précieux et d’une grande qualité. Un contact lointain (quelques millimètres à quelques centimètres) peut signifier un miroir récent, voire très récent et de moindre qualité.

Les nuances des dorures :

Bien observer les dorures peut également donner des indices sur la valeur du miroir. Si la dorure semble jaune citron, avec des marques de feuilles visibles tous les 80 cm et une assiette rouge perceptible entre les feuilles ou de manière éparse, il s’agit probablement d’une dorure à la feuille d’or, synonyme de grande valeur. En revanche, une teinte vive et orangée peut signaler de la feuille de cuivre. Enfin, lorsque la teinte générale tire sur le vert ou le bronze il est probable qu’il s’agisse d’une dorure à la bronzine, de moindre coût. Une dorure vive et tachetée de noir peut signaler l’utilisation de la feuille d’argent recouverte d’un vernis spécifique pour imiter l’or, un procédé économique.

Éléments pour évaluer ses œuvres :

En résumé, la distance de contact sur un miroir et l’observation des nuances de dorures offrent des indices cruciaux pour évaluer la valeur d’une pièce. De même, la teinte et les marques sur les dorures fournissent des pistes sur le type de matériau utilisé.
Se familiariser avec ces indices permet aux amateurs d’art et aux collectionneurs de mieux évaluer leurs pièces, les guidant vers une première estimation de leur valeur potentielle. À l’atelier Alizarine, chez Mme Lantrès, ces détails subtils sont des clés pour comprendre la valeur artistique et historique des miroirs et de leurs dorures.

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